Selon le climat - Attention aux descentes précoces

Selon le climat - Attention aux descentes précoces

Posté par: Cyrielle Rimbau Dans: Conseils / Actualités Sur: Commentaire: 0 Frappé: 28429

A cause d’un climat particulièrement propice, le pourtour atlantique et la Bretagne sont concernés par la descente en processions des chenilles dès le mois d’octobre. *

POURTOUR ATLANTIQUE - ATTENTION AUX DESCENTES PRECOCES

 

Les dates habituelles des processions de nymphose en France

Sur le territoire Français, les vols nuptiaux des papillons de la chenille processionnaire ont lieu de fin juillet à fin septembre. La durée de leur cycle de vie est variable suivant les températures rencontrées. Les descentes des chenilles processionnaires ont lieu généralement à partir du mois de février, lors des périodes de redoux et s’étalent jusqu’au mois de mars, voir avril, suivant l’altitude et la climatologie de l’année…

L’exception atlantique :

Sur le pourtour Atlantique, tout ne se passe pas toujours de la même manière. Les chenilles processionnaires bénéficient en effet d’un climat Océanique doux, avec de faibles amplitudes thermiques entre les minimales et les maximales, de très rares gelées, et des étés tempérés. La côte atlantique est donc particulièrement propice au développement estival de la chenille processionnaire du pin. On peut assister à des vols nuptiaux dès le début du mois de juin. Ces vols sont directement suivis de pontes et donc de naissances précoces par rapport au reste du territoire.


Avec 2 mois d’avance sur d’autres pontes, les chenilles de juin arrivent à maturité sans avoir à être ralenties par le froid que les chenilles nées en août vont connaître. On note également la présence importante de Pin Maritime dans ces régions, essence de Pin qu’elles affectionnent tout particulièrement. Avec de telles conditions climatiques et une nourriture à profusion, il est relevé par nos observateurs des processions précoces dès le mois d’octobre.

 

Le climat océanique dégradé est aussi concerné :

Le territoire qui jouxte la façade atlantique est aussi concerné. Cette zone subie aussi le climat atlantique, mais de façon plus modérée. C’est donc un territoire où l’on peut retrouver également ces fameuses descentes précoces. Toulouse, Angers, Blois, etc……, sont donc concernés. C’est quasiment toute la moitié Ouest de la France qui est impactée par ce climat océanique dégradé et donc par les risques processionnaires qui lui sont rattachés.

 

 

 

 

 

 

 

 Des risques sanitaires liés à l’urtication étalés sur une très longue période :

Attention, tous les papillons n‘effectueront pas leurs vols nuptiaux début juin. Certains attendront fin juillet et août pour sortir de leur chrysalide et auront un cycle qui les mènera à des processions à partir de février, celles que nous connaissons habituellement. Il ne faut donc pas penser que les processions sur le pourtour atlantique ont lieu uniquement en automne. Ces régions sont doublement touchées par les processions des chenilles et le risque sanitaire peut réellement s’étaler sur 6 mois.

 

Planifier vos actions et traitements :

Vous effectuez des pulvérisations avec la bactérie, Bacillus thuringiensis :

Vous devrez caler vos dates d’application sur le développement de l’insecte. Attention ! Dans ces régions, il est très probable de devoir effectuer 2 pulvérisations pour arriver à atteindre toutes les chenilles ou alors un choix stratégique devra être fait

Nous vous rappelons que pulvériser du BTK n’est pas anodin, qu’il doit être réservé aux fortes pressions de l’insecte urticant et que son application est régie par la « mention abeille » (pulvériser en dehors de la présence des abeilles), ce qui est particulièrement difficile dans ces régions lors de développements estivaux.

 

Installer son collier Écopiège® ou le réassortir :

Il est donc important de poser les colliers Écopiège® sur les arbres infestés, dès octobre et de faire les entretiens des colliers Écopiège® déjà en place: vérifier l’étanchéité du mastic, et installer les nouveaux sacs, desserrer le collier pour empêcher que la force exercée par la croissance de l’arbre ne déforme le collier.

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